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Supreme Court of Canada / Cour suprême du Canada

 

 

(Le français suit)

 

JUDGMENT TO BE RENDERED IN APPEAL

 

March 14, 2022

For immediate release

 

OTTAWA – The Supreme Court of Canada announced today that judgment in the following appeal will be delivered at 9:45 a.m. EDT on Friday, March 18, 2022. This list is subject to change.

 

 

PROCHAIN JUGEMENT SUR APPEL

 

Le 14 mars 2022

Pour diffusion immédiate

 

OTTAWA – La Cour suprême du Canada annonce que jugement sera rendu dans l’appel suivant le vendredi 18 mars 2022, à 9 h 45 HAE. Cette liste est sujette à modifications.

 


 

Germaine Anderson on her own behalf and on behalf of all other Beaver Lake Cree Nation beneficiaries of Treaty No. 6 and Beaver Lake Cree Nation v. Her Majesty the Queen in Right of the Province of Alberta, et al. (Alta.) (39323)

 

 

39323    Germaine Anderson et al. v. Her Majesty the Queen in Right of the Province of Alberta and Attorney General of Canada

(Alta.) (Civil) (By Leave)

 

Civil procedure — Costs — Advance costs — First Nation pursuing claim against provincial and federal Crown for infringement of treaty rights — First Nation seeking advance costs to fund litigation — Case management judge finding criteria for partial advance costs order satisfied — Court of Appeal overturning order as unreasonable, and finding impecuniosity branch of test not met — Whether Court of Appeal erred in law in interpreting financial means branch of test by considering only whether funds available and excluding consideration of unique social, political, and economic context of impoverished First Nations, and consideration of reasonable financial choices — If answer to Issue 1 is ‘no”, whether Court of Appeal erred in holding that Beaver Lake did not satisfy test based on findings made by case management judge, including that Beaver Lake could not both fund the litigation and meet basic needs — Whether Court of Appeal erred in law in holding that case management judge’s discretionary order was unreasonable by including defined annual cap, and failing to require repayment of award.

 

Beaver Lake Cree Nation filed a claim against Alberta and Canada in 2008, seeking various declarations of rights, injunctions, and damages for the cumulative effects of resource developments allowed on their traditional lands protected by Treaty 6. The trial is currently scheduled for 2024. Thus far, Beaver Lake has spent approximately $3 million in legal fees, of which approximately one half has been paid from its own funds; it presently pays $300,000 in legal fees per year.

 

Beaver Lake filed an application for advance costs in the amount of $5 million to allow them to proceed with their claim. The case management judge at the Alberta Court of Queen’s Bench found that Beaver Lake met the test for advance costs, including the “financial means” branch of the test, The case management judge awarded partial advance costs to Beaver Lake, ordering Alberta and Canada to each pay $300,000 per year towards Beaver Lake’s legal fees, until such time as the trial is concluded or the litigation is resolved, in addition to the $300,000 that Beaver Lake was spending annually on the litigation.

 

The Alberta Court of Appeal reversed this decision and set aside the order for partial advance costs. It found that the case management judge had committed an error of law with respect to the manner in which the test for advance costs was applied to the facts of this case, and that Beaver Lake had failed to satisfy the “financial means” branch of the test for advance costs. In particular, based on fresh evidence adduced by Canada, the Court of Appeal found that Beaver Lake in fact had access or potential access to several million dollars in order to continue funding the litigation, including having received $2.97 million in December 2019 from a resolved Specific Claim. As a result of Beaver Lake’s available resources, the Court of Appeal concluded that the original order for advance costs was unreasonable.

 

Beaver Lake now appeals the Court of Appeal decision to the Supreme Court of Canada.

 


 

39323    Germaine Anderson, et al. c. Sa Majesté la Reine du chef de la province de l’Alberta et Procureur général du Canada

(Alb.) (Civile) (Sur autorisation)

 

Procédure civile — Dépens — Provision pour frais — Première nation poursuivant une instance contre la Couronne provinciale et fédérale pour avoir porté atteinte à des droits issus de traités — La Première nation cherche à obtenir une provision pour frais afin de financer le litige — La juge chargée de la gestion de l’instance a conclu qu’il est satisfait au critère permettant d’accorder une provision pour frais partielle — La Cour d’appel infirme l’ordonnance, la jugeant déraisonnable, et conclut qu’il n’est pas satisfait au volet du critère relatif à l’impécuniosité — La Cour d’appel a‑t‑elle commis une erreur de droit dans son interprétation du volet relatif aux moyens financiers de ce critère en examinant uniquement la question de savoir si des fonds étaient disponibles et en ne tenant pas compte du contexte social, politique et économique unique des Premières nations démunies ni des décisions raisonnables prises en matière financière? — Si l’on répond à la première question par la négative, la Cour d’appel a‑t‑elle commis une erreur en concluant que Beaver Lake n’a pas satisfait au critère à la lumière des conclusions tirées par la juge chargée de la gestion de l’instance, notamment que Beaver Lake ne pouvait à la fois financer le litige et satisfaire à ses besoins fondamentaux? — La Cour d’appel a‑t‑elle commis une erreur de droit en concluant que l’ordonnance discrétionnaire de la juge chargée de la gestion de l’instance était déraisonnable en incluant un plafond annuel défini, et en n’exigeant pas le remboursement de la somme accordée?

 

La Nation crie de Beaver Lake a présenté une demande contre l’Alberta et le Canada en 2008, cherchant à obtenir diverses déclarations de droit, des injonctions et des dommages‑intérêts pour les effets cumulatifs de l’exploitation des ressources naturelles permise sur leurs terres ancestrales protégées par le Traité no 6. Pour l’instant, le procès est prévu en 2024. Jusqu’à présent, Beaver Lake a dépensé environ 3 millions de dollars en honoraires d’avocat, dont approximativement la moitié a été puisée sur ses propres fonds; elle débourse actuellement 300 000 $ en honoraires d’avocat par année.

 

Beaver Lake a présenté une demande de provision pour frais au montant de 5 millions de dollars pour lui permettre de continuer de faire avancer sa réclamation. La juge de gestion de l’instance de la Cour du Banc de la Reine de l’Alberta a conclu que Beaver Lake avait satisfait au critère permettant de lui accorder une provision pour frais, notamment au volet relatif aux « moyens financiers » de ce critère. La juge de gestion de l’instance a accordé une provision pour frais partielle à Beaver Lake, ordonnant à l’Alberta et au Canada de payer la somme de 300 000 $ chacun par année aux fins des honoraires d’avocat de Beaver Lake, jusqu’à ce que le procès prenne fin ou que le litige soit réglé, en plus des dépenses annuelles de 300 000 $ que Beaver Lake consacrait au litige.

 

La Cour d’appel de l’Alberta a infirmé cette décision et annulé l’ordonnance de provision pour frais partielle. Elle a conclu que la juge de gestion de l’instance avait commis une erreur de droit quant à la façon d’appliquer le critère permettant d’accorder une provision pour frais aux faits de l’espèce, et que Beaver Lake n’avait pas satisfait au volet relatif aux « moyens financiers » du critère permettant d’accorder une provision pour frais. En particulier, se fondant sur de nouveaux éléments de preuve présentés par le Canada, la Cour d’appel a conclu que Beaver Lake avait en fait accès ou potentiellement accès à plusieurs millions de dollars afin de continuer à financer le litige, notamment à 2,97 millions de dollars qu’elle a reçus en décembre 2019 à la suite du règlement d’une revendication particulière. En raison des ressources à la disposition de Beaver Lake, la Cour d’appel a conclu que l’ordonnance initiale lui accordant une provision pour frais partielle était déraisonnable.

 

Beaver Lake se pourvoit maintenant devant la Cour suprême du Canada contre l’arrêt de la Cour d’appel.

 


 

 

 

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(613) 995-4330

 

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