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Contenu de la décision

Supreme Court of Canada / Cour suprême du Canada

 

 

(le français suit)

 

AGENDA

 

April 9, 2018

For immediate release

 

OTTAWA – The Supreme Court of Canada announced today the list of appeals that will be heard from April 16 to April 27, 2018. This list is subject to change.

 

 

CALENDRIER

 

Le 9 avril 2018

Pour diffusion immédiate

 

OTTAWA – La Cour suprême du Canada a publié aujourd’hui la liste des appels qui seront entendus du 16 avril au 27 avril 2018. Cette liste est sujette à modifications.

 

 

 


DATE OF HEARING /

DATE D’AUDITION

NAME AND CASE NUMBER /

NOM DE LA CAUSE ET NUMÉRO

2018-04-17

Alex Boudreault c. Sa Majesté la Reine et autre (Qc) (Criminelle) (Autorisation) (37427)

2018-04-17

Garrett Eckstein v. Her Majesty the Queen (Ont.) (Criminal) (By Leave) (37782)

2018-04-17

Edward Tinker, Kelly Judge, Michael Bondoc and Wesley Mead v. Her Majesty the Queen (Ont.) (Criminal) (By Leave) (37774)

2018-04-17

Daniel Larocque c. Sa Majesté la Reine et autre (Ont.) (Criminelle) (Autorisation) (37783)

2018-04-18

Alex Boudreault c. Sa Majesté la Reine et autre (Qc) (Criminelle) (Autorisation) (37427)

2018-04-18

Garrett Eckstein v. Her Majesty the Queen (Ont.) (Criminal) (By Leave) (37782)

2018-04-18

Edward Tinker, Kelly Judge, Michael Bondoc and Wesley Mead v. Her Majesty the Queen (Ont.) (Criminal) (By Leave) (37774)

2018-04-18

Daniel Larocque c. Sa Majesté la Reine et autre (Ont.) (Criminelle) (Autorisation) (37783)

2018-04-20

Her Majesty the Queen v. Ryan Jarvis (Ont.) (Criminal) (As of Right) (37833)

2018-04-23

Yves Brunette, ès qualités de fiduciaire de Fiducie Maynard 2004 et autre c. Legault Joly Thiffault, s.e.n.c.r.l. et autres (Qc) (Civile) (Autorisation) (37566)

2018-04-24

David Barer v. Knight Brothers LLC (Que.) (Civil) (By Leave) (37594)

2018-04-25

S. A. v. Metro Vancouver Housing Corporation (B.C.) (Civil) (By Leave) (37551)

2018-04-26

Rogers Communications Inc. v. Voltage Pictures, LLC et al. (F.C.) (Civil) (By Leave) (37679)

 

NOTE: This agenda is subject to change. Hearings normally commence at 9:30 a.m.; however, cases with multiple parties often commence at 9:00 a.m.  Where two cases are scheduled on a given day, the second case may be heard immediately after the first one or at 2:00 p.m.  Hearing dates and times should be confirmed with Registry staff at 613-996-8666.

 

Ce calendrier est sujet à modification. Les audiences débutent normalement à 9h30; toutefois; l’audition des affaires concernant des parties multiples commence souvent à 9 h.  Lorsque deux affaires doivent être entendues le même jour, l’audition de la deuxième affaire peut avoir lieu immédiatement après celle de la première ou encore à 14 h. La date et l’heure d’une audience doivent être confirmées auprès du personnel du greffe au 613-996-8666.

 

 

37427    Alex Boudreault v. Her Majesty the Queen and Attorney General of Quebec

(Que.) (Criminal) (By Leave)

 

Charter of Rights and Freedoms - Constitutional law - Criminal law - Sentencing - Victim surcharge - Cruel and unusual treatment or punishment - Accused ordered to pay surcharge under s. 737  of Criminal Code  - Constitutionality of s. 737  Cr.C . - Whether victim surcharge should be considered mandatory minimum sentence - Whether majority of Court of Appeal erred in not recognizing that removal of judicial discretion to impose surcharge could violate principles of proportionality and individualization in sentencing - Whether majority of Court of Appeal erred in finding that there was no reasonable hypothetical that could result in infringement of s. 12  of Charter  - Canadian Charter of Rights and Freedoms , s. 12  - Criminal Code , R.S.C. 1985, c. C‑46, s. 737 .

 

In September 2013, Alex Boudreault pleaded guilty to four counts relating to various breaches of probation orders made between June and November 2012. A few months later, Mr. Boudreault pleaded guilty to other counts relating to breaches of a recognizance, breaking and entering dwelling‑houses, attempted break and enter, possession of stolen property, assault with a weapon and possession of a prohibited weapon.

 

In 2015, the Court of Québec sentenced Mr. Boudreault to imprisonment for 36 months and ordered him to pay a victim surcharge of $1,400. The same judgment rejected Mr. Boudreault’s arguments to the effect that the victim surcharge provided for in s. 737  of the Criminal Code  infringed s. 12  of the Canadian Charter of Rights and Freedoms . The majority of the Court of Appeal held that the surcharge did not amount to cruel and unusual punishment. Duval Hesler C.J. would have allowed the appeal in part to declare s. 737  Cr.C . unconstitutional.

 

 

37427    Alex Boudreault c. Sa Majesté la Reine et Procureure générale du Québec

(Qc) (Criminelle) (Autorisation)

 

Charte des droits et libertés - Droit constitutionnel - Droit criminel - Détermination de la peine - Suramende compensatoire - Traitements ou peines cruels et inusités - Accusé condamné à une suramende en vertu de l’art. 737  du Code criminel  - Constitutionnalité de l’art. 737  C.cr . - La suramende compensatoire devrait-elle être considérée comme une peine minimale obligatoire? - La majorité de la Cour d’appel a-t-elle erré en ne reconnaissant pas que le retrait de la discrétion judiciaire d’imposer une suramende pourrait enfreindre les principes de proportionnalité et d’individualisation de la peine? - La majorité de la Cour d’appel a-t-elle erré en concluant qu’il n’existe aucune situation hypothétique raisonnable qui pourrait mener à une violation de l’art. 12  de la Charte ? - Charte canadienne des droits et libertés,  art. 12  - Code criminel , L.R.C. 1985, c. C-46, art. 737 .

 

En septembre 2013, Alex Boudreault s’est reconnu coupable sous quatre chefs d’accusations concernant divers manquements à des ordonnances de probation rendues entre juin et novembre 2012. Quelques mois plus tard, M. Boudreault a plaidé coupable à d’autres chefs d’accusation relatifs à des bris d’engagement, des introductions par effraction dans des maisons d’habitation, une tentative d’introduction par effraction, un recel, un chef de voies de fait alors qu’il utilisait une arme et une possession d’arme prohibée.

 

En 2015, la Cour du Québec a condamné M. Boudreault à 36 mois d’incarcération et à une suramende compensatoire de 1 400 $. Ce même jugement a rejeté les arguments de M. Boudreault selon lesquels la suramende compensatoire, prévue à l’art. 737  du Code criminel , viole l’art. 12  de la Charte canadienne des droits et libertés . La majorité de la Cour d’appel a jugé que la suramende ne constituait pas une peine cruelle et inusitée. La juge en chef Duval Hesler aurait accueilli l’appel en partie pour déclarer inconstitutionnel l’art. 737  C.cr .

 

 

37782    Garrett Eckstein v. Her Majesty the Queen

(Ont.) (Criminal) (By Leave)

 

Charter of Rights and Freedoms - Constitutional law - Criminal law - Sentencing - Victim surcharge - Cruel and unusual treatment or punishment - Accused ordered to pay surcharge under s. 737  of Criminal Code  - Constitutionality of s. 737 Cr. C. - Whether victim surcharge contained in s. 737  of the Criminal Code  constitutes cruel and unusual punishment in violation of s. 12  of the Charter  in a manner not saved by s. 1  - Whether any violation can be remedied under s. 52  of the Constitution Act, 1982  by reading-in judicial discretion to waive the surcharge where imposing it would violate the offender’s s. 12  of Charter  rights - Canadian Charter of Rights and Freedoms , s. 12  - Criminal Code , R.S.C. 1985, c. C‑46, s. 737 .

 

Garrett Eckstein pleaded guilty to the indictable offences of robbery, conspiracy to commit robbery and breach of probation. The sentencing judge imposed a sentence of 8 months’ incarceration less pre-trial custody. Mr. Eckstein also faced a mandatory victim surcharge under s. 737  of the Criminal Code , of $600. The sentencing judge gave Mr. Eckstein 12 months to pay the surcharge.

 

Mr. Eckstein brought an application challenging the constitutional validity of s. 737, arguing that the imposition of a mandatory victim surcharge violated s. 12  of the Charter . Mr. Eckstein’s application was dismissed by a judge of the Ontario Court of Justice, who found that s. 737 did not violate s. 12  of the Charter . Mr. Eckstein’s appeal was dismissed by the Ontario Court of Appeal.

 

 

37782    Garrett Eckstein v. Sa Majesté la Reine

(Ont.) (Criminelle) (Sur autorisation)

 

Charte des droits et libertés - Droit constitutionnel - Droit criminel - Détermination de la peine - Suramende compensatoire - Traitements ou peines cruels et inusités - Accusé condamné à une suramende en vertu de l’art. 737  du Code criminel  - Constitutionnalité de l’art. 737  C.cr . - La suramende compensatoire prescrite à l’art. 737  du Code criminel  constitue-t-elle une peine cruelle et inusitée de même qu’une violation de l’art. 12  de la Charte  qui n’est pas sauvegardée par l’article premier? - Peut-on remédier à une violation en vertu de l’art. 52  de la Loi constitutionnelle de 1982  en considérant que les tribunaux jouissent du pouvoir discrétionnaire de ne pas imposer de suramende si son imposition porterait atteinte aux droits garantis au contrevenant par l’art. 12  de la Charte ? - Charte canadienne des droits et libertés , art. 12  - Code criminel , L.R.C. 1985, c. C‑46, art. 737 .

 

Garrett Eckstein a plaidé coupable aux actes criminels punissables par voie de mise en accusation de vol qualifié, de complot en vue de commettre un vol qualifié et de violation d’une ordonnance de probation. Le juge chargé de déterminer la peine a infligé une peine de huit mois d’emprisonnement moins la détention préalable au procès. M. Eckstein s’est vu aussi imposer une suramende compensatoire obligatoire de 600 $ en application de l’art. 737  du Code criminel . Le juge lui a donné 12 mois pour la payer.

 

Monsieur Eckstein a présenté une requête pour attaquer la constitutionnalité de l’art. 737, soutenant que l’infliction d’une suramende compensatoire violait l’art. 12  de la Charte . La requête de M. Eckstein a été rejetée par un juge de la Cour de justice de l’Ontario qui a exprimé un avis contraire à ce sujet. La Cour d’appel de l’Ontario a rejeté son appel.

 

 

37774    Edward Tinker, Kelly Judge, Michael Bondoc and Wesley Mead v. Her Majesty the Queen

(Ont.) (Criminal) (By Leave)

 

Charter of Rights and Freedoms - Constitutional law - Criminal law - Sentencing - Victim surcharge - Cruel and unusual treatment or punishment - Accused ordered to pay surcharge under s. 737  of Criminal Code  - Constitutionality of s. 737 Cr. C. - Whether victim surcharge contained in s. 737  of the Criminal Code  constitutes cruel and unusual punishment in violation of s. 12  of the Charter  in a manner not saved by s. 1  - Whether victim surcharge constitutes cruel and unusual punishment in violation of s. 7  of the Charter  in a manner not saved by s. 1  - Whether any violation can be remedied under s. 52  of the Constitution Act, 1982  by reading-in judicial discretion to waive the surcharge where imposing it would violate the offender’s ss. 7  or 12  of Charter  rights - Canadian Charter of Rights and Freedoms , ss. 7  and 12  - Criminal Code , R.S.C. 1985, c. C‑46, s. 737 .

 

The appellants were charged separately for various offences pursuant to the Criminal Code . Each appellant entered guilty pleas on different days. Taking into account the financial circumstances of the appellants, the sentencing judge did not find it to be part of a fit sentence to impose a victim surcharge as part of any of their sentences. He held that the requirement in s. 737(1)  and s. 737(2) (b) of the Criminal Code  for a surcharge, where no fine is imposed on the offender, infringes s. 7  of the Charter  and cannot be saved by s. 1 . The sentencing judge declared that the requirement for a mandatory surcharge in s. 737(1) and s. 737(2)(b) was of no force and effect.

 

A Superior Court judge overturned the sentencing judge’s decision, ruling that the provision did not infringe the Charter , and applied the surcharge to each appellant in accordance with s. 737  of the Criminal Code . The Ontario Court of Appeal dismissed the appellants’ appeals.

 

 

37774    Edward Tinker, Kelly Judge, Michael Bondoc et Wesley Mead c. Sa Majesté la Reine

(Ont.) (Criminelle) (Sur autorisation)

 

Charte des droits et libertés - Droit constitutionnel - Droit criminel - Détermination de la peine - Suramende compensatoire - Traitements ou peines cruels et inusités - Accusé condamné à une suramende en vertu de l’art. 737  du Code criminel  - Constitutionnalité de l’art. 737  C.cr . - La suramende compensatoire prescrite à l’art. 737  du Code criminel  constitue-t-elle une peine cruelle et inusitée de même qu’une violation de l’art. 12  de la Charte  qui n’est pas sauvegardée par l’article premier? - Peut-on remédier à une violation en vertu de l’art. 52  de la Loi constitutionnelle de 1982  en considérant que les tribunaux jouissent du pouvoir discrétionnaire de ne pas imposer de suramende si son imposition porterait atteinte aux droits garantis au contrevenant par l’art. 12  de la Charte ? - Charte canadienne des droits et libertés , art. 12  - Code criminel , L.R.C. 1985, c. C‑46, art. 737 .

 

Les appelants ont été inculpés séparément de plusieurs infractions au Code criminel . Ils ont tous plaidé coupables à des dates différentes. Vu la situation financière des appelants, le juge chargé de déterminer les peines a conclu à l’inopportunité de leur infliger une peine qui comprend une suramende compensatoire. D’après lui, l’obligation, prévue au par. 737(1)  et à l’al. 737(2) b) du Code criminel , d’imposer une suramende lorsqu’aucune amende n’est infligée au contrevenant enfreint l’art. 7  de la Charte  et ne peut être sauvegardée par l’article premier. Le juge des peines a déclaré inopérante l’obligation, au par. 737(1) et à l’al. 737(2)b), d’imposer une suramende compensatoire.

 

Un juge de la Cour supérieure de justice a infirmé la décision du juge des peines et statué que la disposition n’enfreignait pas la Charte . Il a imposé la suramende à tous les appelants en conformité avec l’art. 737  du Code criminel . La Cour d’appel de l’Ontario a rejeté les appels des appelants.

 

 

37783    Daniel Larocque v. Her Majesty the Queen and Attorney General of Ontario

(Ont.) (Criminal) (By Leave)

 

Charter of Rights and Freedoms - Constitutional law - Criminal law - Sentencing - Victim surcharge - Cruel and unusual treatment or punishment - Accused ordered to pay surcharge under s. 737  of Criminal Code  - Constitutionality of s. 737  Cr.C . - Whether victim surcharge provided for in s. 737  of Criminal Code  is cruel and unusual punishment contrary to s. 12  of Charter , such that this provision cannot be justified under s. 1  of Charter  - If so, whether declaration that provision unconstitutional under s. 52  of Constitution Act, 1982  is adequate remedy - Canadian Charter of Rights and Freedoms , s. 12  - Criminal Code , R.S.C. 1985, c. C‑46, s. 737 .

 

Daniel Larocque pleaded guilty to seven counts: two counts of mischief, three counts of assault, one count of uttering threats and one count of possession of narcotics. Under s. 737  of the Criminal  Code , he was liable to a victim surcharge of $700, but the trial judge refused to apply the surcharge and declared s. 737 of no force or effect under s. 52  of the Canadian Charter of Rights and Freedoms .

 

The Superior Court overturned that decision, finding that the imposition of a surcharge was not cruel and unusual punishment. Mr. Larocque then challenged the constitutionality of s. 737, arguing that it infringed his rights protected by s. 12  of the Charter . The Ontario Court of Appeal dismissed Mr. Larocque’s appeal and held that the imposition of a victim surcharge was not contrary to the Charter .

 

 

37783    Daniel Larocque c. Sa Majesté la Reine et Procureur général de l’Ontario

(Ont.) (Criminelle) (Autorisation)

 

Charte des droits et libertés - Droit constitutionnel - Droit criminel - Détermination de la peine - Suramende compensatoire - Traitements ou peines cruels et inusités - Accusé condamné à une suramende en vertu de l’art. 737  du Code criminel  - Constitutionnalité de l’art. 737  C.cr . - Est-ce que la suramende compensatoire prévue à l’art. 737  du Code criminel  est une peine cruelle et inusité contrairement à l’art. 12 de la Charte de sorte que cette disposition ne peut être justifiée par application de l’article premier de la Charte ? - Dans l’affirmative, est-ce qu’une déclaration inconstitutionnelle de la disposition en vertu de l’art. 52  de la Loi constitutionnelle de 1982  est une réparation adéquate? - Charte canadienne des droits et libertés,  art. 12  - Code criminel , L.R.C. 1985, c. C-46, art. 737 .

 

Daniel Larocque a plaidé coupable à sept chefs d’accusations : deux chefs de méfait, trois chefs de voie de fait, un chef de menaces et un chef de possession de narcotiques. Par l’application de l’art. 737  du Code criminel , M. Larocque faisait l’objet d’une suramende compensatoire de 700 $. Cependant, le juge de première instance refuse d’appliquer la suramende et déclare que l’art. 737 est nul et inopérant, en vertu de l’art. 52  de la Charte canadienne des droits et libertés .

 

La Cour supérieure a renversé cette décision, concluant que l’imposition de la suramende ne constitue pas une peine cruelle et inusitée. M. Larocque a alors contesté la constitutionnalité de l’art. 737 en faisant valoir que cette disposition viole ses droits protégés par l’art. 12  de la Charte . La Cour d’appel de l’Ontario rejette l’appel de M. Larocque et conclut que l’imposition d’une suramende compensatoire ne contrevient pas à la Charte .

 

 

37833    Her Majesty the Queen v. Ryan Jarvis

(Ont.) (Criminal) (As of Right)

 

(publication ban in case)

 

Criminal law - Voyeurism - Elements of offence - Reasonable expectation of privacy - Whether majority of Court of Appeal erred in concluding that visual recordings of students were not made in circumstances that give rise to reasonable expectation of privacy as required by s. 162(1)  of the Criminal Code , R.S.C. 1985, c. C-46 .

 

Mr. Jarvis, a high school teacher, was charged with voyeurism under s. 162(1) (c) of the Criminal Code  for having used a camera pen to surreptitiously take videos of female students which focused on their chests and cleavage area. An offence is committed under s. 162(1)(c) when someone surreptitiously observes or makes a visual recording of a person who is in circumstances that give rise to a reasonable expectation of privacy, if such observation or recording is done for a sexual purpose. Mr. Jarvis was acquitted at trial. The trial judge concluded that the students had a reasonable expectation of privacy, but he was not satisfied beyond a reasonable doubt that the videos were done for a sexual purpose. The Crown appealed the acquittal. The majority in the Court of Appeal dismissed the appeal. Although it was of the view that the trial judge erred in finding that the videos were not made for a sexual purpose, it concluded that the trial judge also erred in finding that the videos were taken in circumstances that gave rise to a reasonable expectation of privacy. Huscroft J.A., dissenting, would have allowed the appeal and entered a conviction. He agreed with the majority that the trial judge erred in finding that the videos were not made for a sexual purpose, but, in his opinion, the students did have a reasonable expectation of privacy in the circumstances of this case.

 

 

37833    Sa Majesté la Reine c. Ryan Jarvis

(Ont.) (Criminelle) (De plein droit)

 

(Ordonnance de non-publication dans le dossier)

 

Droit criminel - Voyeurisme - Éléments de l’infraction - Attente raisonnable de protection en matière de vie privée - Les juges majoritaires de la Cour d’appel ont-ils eu tort de conclure que les enregistrements visuels d’étudiantes n’avaient pas été faits dans des circonstances pour lesquelles il existait une attente raisonnable de protection en matière de vie privée, comme l’exige le par. 162(1)  du Code criminel , L.R.C. 1985, ch. C-46 ?

 

Monsieur Jarvis, un enseignant d’école secondaire, a été accusé de voyeurisme, l’infraction prévue à l’al. 162(1) c) du Code criminel , pour avoir utilisé une caméra-stylo avec laquelle il a subrepticement capté des vidéos d’étudiantes, visant leurs poitrines et leurs décolletés. Commet l’infraction prévue à l’al. 162(1)c) quiconque, subrepticement, observe une personne — ou produit un enregistrement visuel d’une personne — se trouvant dans des circonstances pour lesquelles il existe une attente raisonnable de protection en matière de vie privée, si l’observation ou l’enregistrement est fait dans un but sexuel. Monsieur Jarvis a été acquitté à son procès. Le juge du procès a conclu que les étudiantes avaient une attente raisonnable de protection en matière de vie privée, mais il n’était pas convaincu hors de tout doute raisonnable que les vidéos avaient été faites dans un but sexuel. Le ministère public a interjeté appel de l’acquittement. Les juges majoritaires ont rejeté l’appel. Même s’ils étaient d’avis que le juge du procès avait eu tort de conclure que les vidéos n’avaient pas été faites dans un but sexuel, ils ont conclu que le juge du procès avait également eu tort de conclure que les vidéos avaient été faites dans des circonstances pour lesquelles il existait une attente raisonnable de protection en matière de vie privée. Le juge Huscroft, dissident, était d’avis d’accueillir l’appel et d’inscrire une déclaration de culpabilité. Comme ses collègues majoritaires, il a estimé que le juge du procès avait eu tort de conclure que les vidéos n’avaient pas été faites dans un but sexuel, mais, à son avis, les étudiantes avaient effectivement une attente raisonnable de protection en matière de vie privée dans les circonstances de l’espèce.

 

 

37566    Yves Brunette, in his capacity as trustee of Fiducie Maynard 2004 and Jean M. Maynard, in his capacity as trustee of Fiducie Maynard 2004 v. Legault Joly Thiffault, s.e.n.c.r.l., LJT Fiscalité inc., LJT Corporatif inc., LJT Conseil inc., LJT Litige inc., LJT Immobilier inc., Lehoux Boivin Comptables Agréés, s.e.n.c., Marcel Chaput and Fiscaliste M.C. inc.

(Que.) (Civil) (By Leave)

 

Civil liability - Commercial law - Corporations - Shareholder’s personal interest in bringing action separate from that of corporation because of direct and immediate injury suffered in form of loss in value of shares held in corporation - Whether there is categorical rule in Quebec civil law to effect that shareholder may not sue party for loss in value of shareholder’s shares as result of breach of contract by that party in relation to corporation - Whether courts below erred in dismissing Fiducie’s action for lack of interest in absence of hearing and substantive evidence on essential elements of civil liability - Civil Code of Québec, arts. 1474, 1475, 1458, 1607 and 1613 - Code of Civil Procedure, CQLR, c. C-25 [obsolete], arts. 165 and 55.

 

Between 2004 and 2008, the Melior Group, which was made up of a large number of corporations whose share capital was held in whole or in part by 9143-1304 Québec inc., developed projects to build, renovate and manage seniors’ residences. In 2009, Revenu Québec issued notices of assessment against several corporations in the Group. The issuance of the notices and the collection action that accompanied them resulted in the bankruptcy of several of those corporations and of 9143-1304 Québec inc. The appellants, Yves Brunette and Jean M. Maynard, trustees of Fiducie Maynard 2004, the sole shareholder of 9143-1304 Québec inc., then instituted a civil liability action for the loss in the value of Fiducie’s patrimony against the respondents, Legault Joly Thiffault, s.e.n.c.r.l., LJT Fiscalité inc., LJT Corporatif inc., LJT Conseil inc., LJT Litige inc., LJT Immobilier inc., Lehoux Boivin Comptables Agréés, s.e.n.c., Marcel Chaput and Fiscaliste M.C. inc. The respondents were alleged to have committed professional misconduct in setting up the tax structure that was supposed to manage the corporations’ consumption taxes and that turned out to be non-compliant with legislation.

 

 

37566    Yves Brunette, ès qualités de fiduciaire de Fiducie Maynard 2004 et Jean M. Maynard, ès qualités de fiduciaire de Fiducie Maynard 2004 c. Legault Joly Thiffault, s.e.n.c.r.l., LJT Fiscalité inc., LJT Corporatif inc., LJT Conseil inc., LJT Litige inc., LJT Immobilier inc., Lehoux Boivin Comptables Agréés, s.e.n.c., Marcel Chaput et Fiscaliste M.C. inc.

(Qc) (Civile) (Autorisation)

 

Responsabilité civile - Droit commercial - Sociétés par actions - Intérêt personnel d’un actionnaire à entreprendre un recours distinct de celui de la société en raison du préjudice direct et immédiat subi prenant la forme d’une perte de valeur des actions détenues dans cette société - Existe-t-il en droit civil québécois une règle catégorique selon laquelle un actionnaire ne peut poursuivre une partie pour la perte de valeur de ses actions, suite à un manquement contractuel de cette partie envers elle? - Les tribunaux inférieurs ont-ils erré en rejetant pour manque d’intérêt le recours de la Fiducie, en l’absence d’une audition et d’une preuve au fond portant sur les éléments essentiels de la responsabilité civile? - Code civil du Québec, art. 1474, 1475, 1458, 1607 et 1613 - Code de procédure civile, RLRQ, c. C-25 [caduque], art. 165 et 55.

 

Entre 2004 et 2008, le Groupe Melior, composé de nombreuses sociétés dont le capital-action est détenu en tout ou en partie par la société 9143-1304 Québec inc., développe des projets de construction, de réfection et de gestion de résidences pour aînés. En 2009, Revenu Québec émet des avis de cotisation à l’encontre de plusieurs sociétés du Groupe. L’émission de ces avis et les mesures de perception les ayant accompagnés ont entraîné la faillite de plusieurs de ces sociétés et de la société 9143-1304 Québec inc. Les appelants, Messieurs Yves Brunette et Jean M. Maynard, fiduciaires de la Fiducie Maynard 2004, actionnaire unique de 9143-1304 Québec inc., ont alors entrepris une action en responsabilité civile pour perte de valeur du patrimoine de la Fiducie contre les intimés, Legault Joly Thiffault, s.e.n.c.r.l., LJT Fiscalité inc., LJT Corporatif inc., LJT Conseil inc., LJT Litige inc., LJT Immobilier inc., Lehoux Boivin Comptables Agréés, s.e.n.c., Marcel Chaput et Fiscaliste M.C. inc. Ces derniers auraient commis des fautes professionnelles dans la mise en place de la structure fiscale qui devait assurer la gestion des taxes à la consommation de ces sociétés et qui s’est avérée non conforme à la législation.

 

 

37594    David Barer v. Knight Brothers LLC

                (Que.) (Civil) (By Leave)

 

Private international law - Foreign judgments - Enforcement - Jurisdiction of foreign authorities - Did the Appellant submit to the jurisdiction of the Utah Court under article 3168(6) of the Civil Code of Quebec by allegedly raising non-jurisdictional grounds in his Motion to Dismiss in Utah? - Did the Utah Court have jurisdiction over the Appellant in virtue of article 3168(3) of the Civil Code of Quebec which requires that injury be suffered in the jurisdiction where the decision was rendered and it resulted from a fault which was committed in that State or from an injurious act or omission which occurred there; and/or did the Utah Court have jurisdiction over the Appellant in virtue of article 3168(4) of the Civil Code of Quebec which requires that the obligations arising from a contract were to be performed in that jurisdiction? - Does article 3164 of the Civil Code of Quebec, which requires that the dispute be “substantially connected” with the jurisdiction whose authority is seized of the matter, apply in the present matter, and if so, did such a substantial connection exist between the Appellant and the State of Utah with regard to the relevant dispute?

 

The Appellant is a Canadian businessman residing and domiciled in Quebec, who was operating a company based in Vermont (Barer Engineering Company of America, or “BEC”). The Respondent initiated legal proceedings before the United States District Court for the District of Utah (“Utah Court”) against BEC and the Appellant personally, as well as a company based in Quebec and run by the Appellant, for amounts claimed to be due under a contract. The Appellant brought a motion before the Utah Court to dismiss the lawsuit for lack of jurisdiction with respect to himself personally. The motion was dismissed and subsequently, on January 18, 2013, a default judgment was rendered against the Appellant (“Utah Judgment”). The Respondent thereafter sought recognition and enforcement in Quebec of the Utah Judgment. The Superior Court recognized the Utah Judgment and condemned the Appellant to pay $1,238,283.52, together with interest and legal costs. The Court of Appeal subsequently dismissed the Appellant’s appeal.

 

 

37594    David Barer c. Knight Brothers LLC

(Qc) (Civile) (Sur autorisation)

 

Droit international privé - Jugements étrangers - Exécution - Compétence des autorités étrangères - L’appelant a-t-il reconnu la compétence du tribunal de l’Utah en application du par. 3168(6) du Code civil du Québec en soulevant, comme on l’allègue, des motifs ne touchant pas la compétence dans sa requête en irrecevabilité en Utah? - Le tribunal de l’Utah avait-il compétence à l’égard de l’appelant en vertu du par. 3168(3) du Code civil du Québec, qui prévoit que le préjudice doit avoir été subi dans l’État où la décision a été rendue et qu’il doit avoir résulté d’une faute qui y a été commise ou d’un fait dommageable qui s’y est produit; et/ou le tribunal de l’Utah avait-il compétence à l’égard de l’appelant en vertu du par. 3168(4) du Code civil du Québec, qui prévoit que les obligations découlant d’un contrat doivent avoir été exécutées dans ce ressort? - L’article 3164 du Code civil du Québec, qui prévoit que le litige doit se rattacher « d’une façon importante » au ressort dont l’autorité a été saisie, s’applique-t-il en l’espèce et, dans l’affirmative, un tel rattachement important existait-il entre l’appelant et l’État de l’Utah à l’égard du litige pertinent?

 

L’appelant, un homme d’affaires canadien résidant et domicilié au Québec, exploitait une entreprise ayant son siège au Vermont (Barer Engineering Company of America, ou « BEC »). L’intimée a introduit une procédure judiciaire devant la cour de district des États-Unis pour le district de l’Utah (le « tribunal de l’Utah ») contre BEC et le demandeur personnellement, ainsi qu’une société ayant son siège au Québec et exploité par l’appelant, pour des montants qu’elle allègue être dus en vertu d’un contrat. L’appelant a présenté une requête en irrecevabilité de la poursuite pour défaut de compétence en ce qui le concernait personnellement. La requête a été rejetée et subséquemment, le 18 janvier 2013, un jugement par défaut a été rendu contre l’appelant (le « jugement de l’Utah »). L’intimée a ensuite demandé la reconnaissance du jugement de l’Utah et son exécution au Québec. La Cour supérieure a reconnu le jugement de l’Utah et a condamné l’appelant à payer la somme de 1 238 283,52 $ et les intérêts et frais de justice. La Cour d’appel a subséquemment rejeté l’appel de l’appelant.

 

 

37551    S. A. v. Metro Vancouver Housing Corporation

(B.C.) (Civil) (By Leave)

 

Contracts - Interpretation - Breach - Trusts - Whether the assets held in a discretionary trust are the assets of a trust beneficiary when determining entitlement to social assistance benefits under the respondent’s Asset Ceiling Policy.

 

The appellant is a 56 year old woman with disabilities and cannot work. She receives benefits pursuant to the Employment and Assistance for Persons with Disabilities Act, S.B.C. 2002, c. 41. She is the sole beneficiary of a discretionary trust set up through a variation of her deceased father’s will by court order dated 2012 (the “Trust”), of which she and her sister are co-trustees. The respondent (“MVHC”) operates non-profit subsidized housing facilities in Vancouver, including the place where the appellant has resided since 1992. In addition to providing affordable housing, MVHC has an additional rental assistance program. Due to its policy of precluding subsidized rent to persons with assets greater than $25,000, MVHC demanded the appellant provide information about the Trust, including the amount held in trust. When she refused, she was informed that her subsidized rent would end. She has paid the rent differential under protest.

 

The appellant brought a petition for a declaration that the Trust is not an asset for the purposes of determining her subsidized rent, and for reimbursement of the additional amount she has paid. MVHC brought a petition seeking declarations that the disclosure of financial information to qualify for subsidized rent requires the disclosure of beneficial interests in assets, including the Trust, and that MVHC is contractually entitled to that financial information. The British Columbia Supreme Court dismissed the appellant’s petition and allowed MVHC’s petition. The British Columbia Court of Appeal dismissed the appeals.

 

 

37551    S.A. c. Metro Vancouver Housing Corporation

(C.-B.) (Civile) (Sur autorisation)

 

Contrats - Interprétation - Violation - Fiducies - Les éléments d’actif détenus dans une fiducie discrétionnaire sont-ils les éléments d’actif d’un bénéficiaire de la fiducie lorsqu’il s’agit de déterminer le droit à des prestations d’aide sociale en vertu de la politique de plafonnement des actifs de l’intimée?

 

L’appelante, une femme âgée de 56 ans, a des incapacités et ne peut travailler. Elle reçoit des prestations sous le régime de l’Employment and Assistance for Persons with Disabilities Act, S.B.C. 2002, ch. 41. Elle est l’unique bénéficiaire d’une fiducie discrétionnaire établie par une modification du testament de son défunt père par ordonnance judiciaire datée de 2012 (la « fiducie »), dont elle et sa sœur sont les cofiduciaires. L’intimée (« MVHC ») exploite des habitations subventionnées sans but lucratif à Vancouver, y compris l’endroit où habite l’appelante depuis 1992. En plus de fournir des logements abordables, MVHC a un programme additionnel de subvention de logements locatifs. En raison de sa politique qui empêche les personnes ayant plus de 25 000 $ d’actif de bénéficier de loyers subventionnés, MVHC a demandé à l’appelante des renseignements sur la fiducie, y compris le montant détenu en fiducie. À la suite de son refus, l’appelante a été informée que son loyer cesserait d’être subventionné. Elle a payé le plein loyer sous toute réserve.

 

L’appelante a présenté une requête en jugement déclarant que la fiducie n’est pas un élément d’actif aux fins de déterminer le montant de son loyer subventionné et pour obtenir le remboursement du montant additionnel qu’elle a payé. MVHC a présenté une requête en jugement déclarant que la communication de renseignements financiers pour avoir droit au loyer subventionné oblige la communication des intérêts bénéficiaires à l’égard d’éléments d’actif, y compris la fiducie, et que la MVHC a contractuellement droit à ces renseignements financiers. La Cour suprême de la Colombie-Britannique a rejeté la requête de l’appelante et a accueilli celle de MVHC. La Cour d’appel de la Colombie-Britannique a rejeté les appels.

 

 

37679    Rogers Communications Inc. v. Voltage Pictures, LLC, Cobbler Nevada, LLC, PTG Nevada, LLC, Clear Skies Nevada, LLC, Glacier Entertainment S.A.R.L. of Luxemburg, Glacier Films 1, LLC and Fathers & Daughters Nevada, LLC

(F.C.) (Civil) (By Leave)

 

Legislation - Interpretation - Intellectual property - Copyright - Whether the Court of Appeal erred in concluding that the Notice and Notice provisions altered the common law and created a special category of Norwich orders in which ISPs are not entitled to be reimbursed for their costs.

 

The respondent movie producers allege that persons are engaging in illegal file sharing of their movies over the Internet. They have initiated a proposed class proceeding claiming declaratory, injunctive and other relief against a proposed representative respondent whose identity was unknown to them. They brought a motion for an order compelling the appellant (“Rogers”) to disclose any and all contact and personal information of a Rogers customer  associated with an identified Internet protocol address and specified times and dates. The respondents and Rogers are at odds over whether Rogers should be compensated for providing the disclosure.

 

The Federal Court granted an order for disclosure of the customer’s name and address only. The Court held that since the disclosure was not part of the notice and notice scheme under ss. 41.25  and 41.26  of the Copyright Act,  R.S.C. 1985, c. C-42  (the “Act ”), Rogers could claim compensation for its hourly fee to assemble, verify and transmit the information. The Federal Court of Appeal allowed the appeal and set aside the order requiring payment of Rogers’ fee and costs. The Court held that since all but the transmitting of the disclosed information came under the services contemplated by ss. 41.25 and 41.26, Rogers should not be entitled to reimbursement for statutory obligations which the Legislator had decided not to remunerate at this time. Since Rogers had failed to meet its burden of proving what the costs of transmittal would be, no fee was payable.

 

 

37679    Rogers Communications Inc. c. Voltage Pictures, LLC, Cobbler Nevada, LLC, PTG Nevada, LLC, Clear Skies Nevada, LLC, Glacier Entertainment S.A.R.L. of Luxemburg, Glacier Films 1, LLC and Fathers & Daughters Nevada, LLC

(C.F.) (Civile) (Sur autorisation)

 

Législation - Interprétation - Propriété intellectuelle - Droit d’auteur - La Cour d’appel a-t-elle commis une erreur en concluant que l’avis et le régime d’avis modifiaient la common law et créaient une catégorie spéciale d’ordonnances de type Norwich qui ne reconnaissent pas aux des fournisseurs d’accès Internet le droit d’être remboursés des frais qu’ils ont engagés.

 

Les producteurs de films intimés allèguent que des personnes s’échangent illégalement les fichiers de leurs films sur Internet. Ils ont intenté un recours collectif envisagé dans lequel ils réclament un jugement déclaratoire, une injonction et d’autres mesures de réparation contre un représentant proposé intimé dont ils ne connaissaient pas l’identité. Ils ont demandé par requête une ordonnance enjoignant à la demanderesse (« Rogers ») de communiquer toutes les coordonnées et tous les renseignements personnels d’un de ses clients associés à une adresse IP identifiée ainsi qu’à des heures et dates précises. Les intimés et Rogers ne s’entendent pas sur la question de savoir s’il y a lieu d’indemniser Rogers pour avoir fourni les renseignements.

 

La Cour fédérale a rendu une ordonnance portant communication du nom et de l’adresse du client seulement. La Cour a jugé que, puisque la communication ne faisait pas partie de l’avis et du régime d’avis établi aux art. 41.25  et 41.26  de la Loi sur le droit d’auteur , L.R.C. 1985, ch. C-42 , (la Loi ), Rogers pouvait réclamer une indemnité en guise de tarif horaire pour le temps qu’elle a passé à rassembler, à vérifier et à transmettre l’information. La Cour d’appel fédérale a fait droit à l’appel et annulé l’ordonnance portant paiement des honoraires et des frais de Rogers. Selon elle, comme toutes les mesures prises sauf la transmission des renseignements divulgués participaient des services visés par les art. 41.25 et 41.26, Rogers ne devrait pas avoir droit à un remboursement pour avoir rempli des obligations prévues par la loi que le législateur avait décidé de ne pas rémunérer pour le moment. Comme Rogers ne s’est pas acquittée de son fardeau de prouver quels seraient les frais de transmission, elle n’avait droit à aucuns honoraires.

 

 

 

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