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Contenu de la décision

Supreme Court of Canada / Cour suprême du Canada

 

 

(le français suit)

 

JUDGMENT TO BE RENDERED IN APPEAL

 

October 27, 2017

For immediate release

 

OTTAWA – The Supreme Court of Canada announced today that judgment in the following appeal will be delivered at 9:45 a.m. EDT on Thursday, November 2, 2017. This list is subject to change.

 

 

PROCHAIN JUGEMENT SUR APPEL

 

Le 27 octobre 2017

Pour diffusion immédiate

 

OTTAWA – La Cour suprême du Canada annonce que jugement sera rendu dans l’appel suivant le jeudi 2 novembre 2017, à 9 h 45 HAE. Cette liste est sujette à modifications.

 

 

 


Ktunaxa Nation Council and Kathryn Teneese, on their own behalf and on behalf of all citizens of the Ktunaxa Nation v. Minister of Forests, Lands and Natural Resource Operations et al. (B.C.) (36664)

 

 

36664    Ktunaxa Nation Council and Kathryn Teneese, on their own behalf and on behalf of all citizens of the Ktunaxa Nation v. Minister of Forests, Lands and Natural Resource Operations, Glacier Resorts Ltd.

(B.C.) (Civil) (By Leave)

 

Charter of Rights  - Freedom of religion - Aboriginal peoples - Aboriginal rights - Is it legally correct for an administrative decision maker to consider only an asserted s. 35 aboriginal right and not a s. 2(a) right when both are raised in relation to an impugned state action - Was the Ktunaxa’s freedom of religion under s. 2(a)  of the Charter  infringed by the Minister’s decision - Does the decision under appeal reflect a proportionate balancing between the severity of the interference and the statutory objectives - How should courts and administrative decision makers characterize an asserted aboriginal right to exercise spiritual practices.

 

In March, 2012, the respondent Minister approved a master development agreement for the development of a ski resort by the respondent company on Crown land in the Jumbo Valley in the southeastern Purcell Mountains of B.C. The appellants brought a petition for judicial review of that decision, arguing that it violated their freedom of religion guaranteed under s. 2(a)  of the Charter  and breached the Minister’s duty to consult and accommodate asserted Aboriginal rights under s. 35  of the Constitution Act, 1982 . The appellants assert that the proposed resort lies at the heart of a central area of paramount spiritual significance, being the Grizzly Bear Spirit’s home or territory (“Qat’muk”). They argue that allowing the development of permanent overnight human accommodation within Qat’muk would constitute a desecration and irreparably harm their relationship with the Grizzly Bear Spirit. The Spirit would leave Qat’muk, leaving them without spiritual guidance and rendering their rituals and songs about the Spirit meaningless. The Supreme Court of British Columbia dismissed the petition for judicial review on the basis that: i) s. 2(a)  of the Charter  did not confer a right to restrict the otherwise lawful use of land on the basis that such use would result in a loss of meaning to religious practices carried on elsewhere; and ii) the process of consultation and accommodation of asserted Aboriginal rights was reasonable. The Court of Appeal for British Columbia dismissed the appeal.

 

 

36664    Ktunaxa Nation Council et Kathryn Teneese, en leur propre nom et au nom de tous les citoyens de la nation des Ktunaxa c. Ministre des Forêts, des Terres et de l’Exploitation des ressources naturelles, Glacier Resorts Ltd.

(C.-B.) (Civile) (Sur autorisation)

 

Charte des droits - Liberté de religion - Peuples autochtones - Droits ancestraux - Sur le plan juridique, est-il juste qu’un décideur administratif examine seulement le droit ancestral protégé par l’art. 35 et non le droit protégé par l’al. 2a) lorsque ces deux droits sont revendiqués en lien avec une mesure étatique contestée? - La décision du ministre a-t-elle portée atteinte à la liberté de religion garantie aux Ktunaxa par l’al. 2a)  de la Charte ? - La décision frappée d’appel est-elle le fruit d’une mise en balance proportionnée entre la gravité de l’atteinte et les objectifs visés par la loi? - Comment les tribunaux et les décideurs administratifs doivent-ils caractériser le droit ancestral revendiqué d’exercer des pratiques spirituelles?

 

En mars 2012, le ministre intimé a approuvé un accord-cadre pour l’aménagement d’une station de ski par la compagnie intimée sur des terres publiques situées dans la vallée Jumbo, dans la partie sud-est de la chaîne Purcell, en Colombie-Britannique. Les appelants ont déposé une requête en contrôle judiciaire de cette décision, plaidant qu’elle violait la liberté de religion que leur garantit l’al. 2a)  de la Charte  et qu’elle violait l’obligation du ministre de consulter les Autochtones et de trouver des accommodements aux droits ancestraux protégés par l’art. 35  de la Loi constitutionnelle de 1982  qu’ils revendiquent. Les appelants soutiennent que la station proposée se trouve au cœur d’une région centrale d’une importance spirituelle capitale, c’est-à-dire le foyer ou le territoire de l’Esprit de l’Ours Grizzli (« Qat’muk »). Selon eux, permettre l’aménagement de logements humains de nuit permanents dans Qat’muk constituerait une profanation et causerait un tort irréparable à leurs relations avec l’Esprit de l’Ours Grizzli. L’Esprit quitterait Qat’muk, les laissant sans direction spirituelle et privant de tout sens leurs rituels et leurs chansons à propos de l’Esprit. La Cour suprême de la Colombie-Britannique a rejeté la requête en contrôle judiciaire, statuant i) que l’al. 2a)  de la Charte  ne conférait pas le droit de limiter l’usage autrement licite d’un territoire au motif que cet usage entraînerait une perte de sens de pratiques religieuses exercées ailleurs et ii) que le processus de consultation des Autochtones et d’accommodement des droits ancestraux revendiqués était raisonnable. La Cour d’appel de la Colombie -Britannique a rejeté l’appel.

 

 

 

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